Une des principales sources sont les cimetières. Depuis, la seconde moitié du XIXe siècle existe dans certaines communes ce que l’on appelle des « carrés juifs » gérés par les sociétés d’inhumations des communautés israélites. Arlon, Dilbeek, Evere, Gand, Hoboken, Kraaïnem, Marcinelle, Oostende, Robermont, Uccle, Wezembeek-Oppem sont les principaux lieux de sépulture.
Elles disposent aussi de quatre lieux d’inhumations aux Pays-Bas. À Putte il y en a trois: le cimetière de la Shomre Hadas d’Anvers, le cimetière de la Machsike Hadas d’Anvers et de Bruxelles; et le cimetière de la Fondation d’inhumation Frechie.
À Eysden existe celui de la communauté israélite de Liège.
Les historiens, depuis longtemps, ont découvert dans les archives d’un certain nombre d’administrations communales une autre source d’information fiable : les recensements de 1756, 1803, 1815, 1829 et 1835 où les Juifs en tant que tels apparaissent sans que cela pût porter à conséquences.
Néanmoins, dès le début de l’occupation de la Belgique, sur base de l’Ordonnance du 28 octobre 1940, les Allemands imposèrent aux administrations communales du pays une directive selon laquelle tous les Juifs soient inscrits sur des fiches spécifiques sous peine de lourdes sanctions. Ces fiches devaient reprendre la composition de la famille, la domiciliation, la profession, la religion, les noms et prénoms avec lieux et dates de naissance de tous, ainsi que des aïeux paternels et maternels. La fiche devait être datée et signée.
Ces plus de 57.000 fiches, rassemblées dans pas moins de 212 classeurs et déposées en 1991 par le Service social juif de Bruxelles au Musée juif de Belgique sous l’appellation « Registre des Juifs ».
On connait aujourd’hui le sort funeste de la majorité de ceux qui participèrent à ce recensement !
L’accès du public à cette base de données est interdit, mais une information complète à partir de la personne enregistrée peut être fournie sur demande écrite d’un descendant de la personne inscrite (voir Musée juif de Belgique dans la liste des archives juives et www.kazernedossin.eu).
De nombreuses informations ont été perdues à cause de la Shoah. Mais aussi de par le manque d’intérêt pour la conservation d’archives, dans le chef de certains responsables communautaires
Sur ce site web vous trouverez la liste des principales institutions et organisations belges qui conservent des données généalogiques et juives ainsi que la liste des institutions nationales, provinciales et locales qui conservent les données civiles: naissance, mariage, divorce et décès.
Les dossiers notariaux et judiciaires peuvent être utiles également mais constituent des archives spécifiques, d’un niveau plus spécialisé.